18 panneaux ont été élaborés afin de constituer un parcours culturel, anecdotique, historique… et installés sur certains bâtiments, à des endroits spécifiques qui ont marqué notre village.
Ces 18 panneaux sont identifiés sur le plan ci-dessous par des gommettes bleues. Vous pouvez consulter ce plan en flashant le QR Code avec votre téléphone.
Bonne balade !
LE VILLAGE
SITUATION GÉOGRAPHIQUE
La commune de Haute Rivoire (2029 hectares) est située à l’ouest du département du Rhône. Cet ensemble montagneux s’allonge sur une quarantaine de kilomètres du nord au sud, depuis la vallée de la Turdine, aux confins du Beaujolais, jusqu’au couloir du Giers, au pied du Pilat. Havre de verdure aux portes même des agglomérations de Lyon, de Saint Etienne et de Roanne, les Monts du Lyonnais offrent un espace de détente privilégié très prisé des citadins.
POPULATION
En 2015, la commune comptait 1 433 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année.
COMMENT ARRIVER À HAUTE-RIVOIRE
A LA DÉCOUVERTE DU VILLAGE
En quittant la D489 au carrefour du Poteau, vous apercevez le clocher massif de Haute Rivoire, dressé sur la butte. Prenez alors la D81 jusqu’au village.
Cette route serpente plus que nécessaire entre les champs à cause du refus du propriétaire des terrains de l’époque de donner la main de sa fille à l’Agent Voyer qui était chargé de la tracer !
Après les pâturages, à l’entrée même du village se trouve, sur votre droite une partie de l’entreprise PRISMAFLEX fabricant de panneaux publicitaires,
suivie de l’entreprise SATI spécialisée dans les applications de vernis et laques ; ensuite, au début de la route de Feurs, la fabrique de pain
biologique BIONATIS et l’autre partie de l’entreprise PRISMAFLEX
Derrière ces bâtiments, chemin de la Bourrie, se cache la CHAPELLE NOTRE DAME DES GRACES. C’est Odet Gazanchon, seigneur de Chavannes, qui l’a faite construire après le décès de son épouse Benoîte Ressicaud dont le testament mentionnait qu’elle souhaitait qu’une chapelle soit érigée près de la croix de la Bourrie. A proximité, sur le socle de la vieille CROIX aux quatre évangélistes, sont inscrits ces mots : “si l’amour de Marie en ton cœur est gravé en passant ne t’oublie de lui dire un Ave”. Sur la façade de la maison voisine une niche abrite une STATUE de l’apôtre Saint Jean bénissant.
En reprenant la direction du bourg, route de Lyon, vous apercevez une petite MAISON DE MAITRE de 1929, surveillant son usine mitoyenne aux toits en dents de scie caractéristiques.
De l’autre côté de la rue, c’est le GROUPE SCOLAIRE PUBLIC construit en 1970.
Poursuivez en direction du centre : vous arrivez Place du Foirail. Au bout de celle-ci vous lirez sur le socle de la CROIX en pierre (photo plus bas) la date de 1616. Prenez le temps également de regarder sur une façade voisine la STATUE de Saint Roch que l’on invoquait contre la peste et les maladies contagieuses.
A pied, prenez la grande rue commerçante qui commençait autrefois par une porte fortifiée.
En son début, à gauche, cet HOTEL-RESTAURANT de 1927, au style urbain, avec ses rembardes en fonte, ses volets en fer, ses pierres de taille et ses trois étages, doit son édification à un bâtisseur qui voulait être “le plus haut du village”, après le clocher tout de même, pour affirmer sa réussite économique.
Toutes les façades des commerces de la grande rue ont été mises en alignement vers 1900, ce qui a suscité une variété de corniches à la lyonnaise avec leurs briques au ras des toits.
L’EGLISE actuelle date de 1836 et a remplacé l’ancienne, trop petite, certainement romane. La façade aux troix œils-de-bœuf a trois portails à linteau droit, dont celui du milieu avec voussure en plein cintre, et au dessus un fronton triangulaire. Au dessus encore, un autre fronton triangulaire renferme le grand oeil-de-boeuf, et enfin, un autre fronton circulaire couronne le tout. L’intérieur, très sobre, rappelle les directives de Vatican II qui préconisait des églises sans ors ni ostentation pour que les fidèles ne soient pas distraits dans leurs prières.
En face de l’église, sur la façade d’une maison, on peut voir la date de son reculement en 1904 ; les autres dates indiquent les réparations précédentes effectuées par le propriétaire Antoine Arquillière, le père de Joannès, dit “le Grand Arquillière”, qui fut chanteur à l’opéra de Lyon à la fin du XIXème siècle.
A côté de l’église, le bâtiment de la Mairie a été entièrement réhabilité en 2000-2001, en MAIRIE – BIBLIOTHEQUE ; sa construction remonte à 1862 pour abriter l’école de garçons, les logements des instituteurs et la salle de la mairie.
Continuez dans la Grande rue et, sur le virage, tournez à gauche, Rue des Balcons.
Ces solides maisons ont été construites sur les anciens remparts ; l’une d’elles porte une niche datée de 1726. Cette rue est appelée Rue des Balcons, car c’est l’œuvre pensée par monsieur Pierre Delage, décorateur lyonnais natif de Haute Rivoire, qui, en achetant plusieurs de ces maisons leur a donné, en les réparant, ce caractère architectural. Remarquez le travail du fer forgé et des boiseries, réalisé par des artisans taravouériens dans les années 1960-1970.
En haut de la rue, à droite, on peut voir le beau porche de granit avec une croix sculptée au centre de son cintre ; c’est celui de l’ancien PRESBYTERE, contemporain de la mairie, qui abrite maintenant des logements sociaux.
Dans la Rue du Pavé, ancienne voie romaine, se trouve à gauche à mi- descente, la maison agrémentée d’un petit parc où le peintre lyonnais contemporain Jean Perret aimait à séjourner. Plus bas, la SALLE PIERRE DELAGE construite par le Syndicat d’Initiatives, fut l’une des premières salles des fêtes de la région ; aujourd’hui elle accueille de nombreuses manifestations.
En face d’elle se trouve la grande SALLE DES SPORTS, bel exemple d’architecture moderne et fonctionnelle, achevée en 1998.
Par le chemin qui continue entre les deux salles vous pouvez vous rendre, dans le bois du Bancel, à la PIERRE DE SAINT GORGOLU dont une légende s’y rattache.
Remontez au village, vous arrivez place du MONUMENTS AUX MORTS érigé en 1921. Haute Rivoire fut une des communes du Rhône les plus touchées par la guerre de 1914-1918 avec 88 morts.
Le CLOCHER massif se présente à vous ; sa base serait du XIème ou XIIème siècle, ses baies ont été agrandies à l’époque gothique et le haut date du XVIIème siècle. Le MUSEE qui se trouve à l’intérieur présente, grâce à de nombreux documents et objets, la vie du village vers 1900. La visite vous permet de découvrir la charpente de 1679 et la carillon de 1844. Au pied du clocher, la CROIX de l’ancien cimetière porte en son centre les initiales DR, peut-être celles du forgeron qui l’a fabriquée.
En arrière du bâtiment, engagez-vous dans la Rue Courbe où il ne reste plus qu’une FACADE TYPIQUE des commerces moyenâgeux, mais rien des maisons à pignons et échauguettes citées par le baron Ravenat au XIXème siècle. Seuls subsistent les escaliers de pierre, des poulies au ras des toits pour monter les fagots au grenier et quelques dates vénérables gravées sur des linteaux de fenêtres ; une des plus anciennes maisons de cette rue abrite le MUSEE de Rémi Cuisinier.
Au bout de cette rue, contournez par la droite la rangée de magasins qui vous font face ; vous êtes dans une rue qui suit les anciens fossés et que l’on appelle Rue des Chèvres en souvenir des foires d’autrefois où l’on y vendait ces animaux.
Vous arrivez place de la BASCULE où coule une FONTAINE en pierre venue d’une carrière de Chambost-Longessaigne.
Prenez la Route de Virigneux, en face de l’entrée de la Résidence des Glaïeuls et de la pompe publique, cet édifice tout en pierre, de 1911, fut construit “bénévolement” par les habitants sous l’égide du curé Rey. C’était l’ ECOLE PRIVEE dont le portail peint évoque Sainte Marguerite, elle a rachetée par la commune en 2024 après fermeture de l’école.
En continuant votre chemin, vous passerez devant la MAISON DE RETRAITE la Chêneraie. En face se trouve un centre d’aveugles sur-handicapés.
A la Grand-Croix, vous pourrez prendre la route des Urieux pour passer devant l’empreinte du PAS DE LA MULE de Saint Gorgolu, sur une pierre.
En revenant vers le village, Rue de Rampôt, vous verrez la CHAPELLE NOTRE DAME DU BON SECOURS. Son clocheton est surmonté d’une imposante Vierge en pierre.
Pour terminer votre promenade continuez jusqu’au PARC AUX BICHES, faites une halte à l’ombre des feuillages et vous apprécierez ce cadre bucolique.
Dans la campagne, le hameau de Hauteville, en direction de Saint Clément les Places, conserve un bâtiment qui pourrait être un ancien prieuré dont il reste un porche avec son portail imposant et une fenêtre à meneaux en pierre jaune. Tout à côté, la Ferme aux Cerfs vend des productions de son élevage que l’on peut voir dans les prairies environnantes.
Notre Dame des Grâces
La Chapelle de la Bourrie date de la deuxième moitié du XVIIIème siècle. Elle a été fondée par Benoîte Ressicaud, femme d’Odet Gazanchon, par un testament daté du 3 juin 1745.
Benoite Ressicaud est décédée le 10 novembre 1747, à l’âge de 77 ans. La chapelle a donc été construite après cette date. Nous avons l’extrait du testament de la fondatrice. Selon les bulletins paroissiaux, une restauration fut menée en 1933.
Notre Dame du bon secours
La chapelle fut construite en 1864 (date gravée sur la plaque de marbre blanc qui surmonte l’entrée).
Elle est de style Empire, par son clocher à bulle et par la composition des couronnes de fleurs.
Cette chapelle est dédiée à la vénération de la Vierge, notre Dame du bon secours, consolatrice des affligés. Longtemps privée, elle fut restaurée une première fois en 1932, grâce à une souscription publique, puis en 1963, par les “Amis de Haute Rivoire” (syndicat d’initiative), et à nouveau par une souscription publique de 50 000 F.
La dernière restauration date de 1999. Avec à des subventions du Conseil Général, du Fonds Européen et de la Drac, tout a été refait, la charpente, le toit, les vitraux, les peintures murales … par des artisans agréés des Beaux Arts.
Le Château de la Bonnetière
Ce château fut construit en 1853 par Adrien Berger (1827-1878), à partir d’un bâtiment existant. Les architectes en étaient Feuga et Despierre. Des artisans locaux participèrent à sa construction.
C’est en 1880 que sa veuve, Anaïs Vermange (1832-1922) fit construire l’Orangerie. Adrien Berger est l’arrière grand-père des actuels propriétaires. (Voir Haute-Rivoire au fil du temps de Rémi Cuisinier).
La Pierre de Saint Gorgolu
Dans le bois du Bancel, se trouve une roche portant l’empreinte d’un corps couché. La légende dit que l’ermite Saint Gorgolu vivait là et dormait sur cette pierre. La légende dit aussi qu’une jeune fille qui se couche à la place de Saint Gorgolu sera mariée dans l’année.
D’autres pierres sont visibles dans ce bois. Elles pourraient faire penser à un lieu de culte païen au temps des Celtes.
Le pas de la mule
Sur le chemin de la Ronce, presqu’en haut d’une petite côte, Saint Gorgolu, monté sur sa mule était poursuivi par un loup. La mule et l’ermite allaient être rejoints. Alors dans un sursaut d’énergie, la mule s’élança et, frappant le rocher de son pied, y imprima pour mille ans la trace de son fer. Elle fit un tel bond qu’elle atterrit de l’autre côté de la vallée mettant hors de portée du loup notre ermite en danger. Vous pouvez voir l’empreinte du “pas de la mule” sur un rocher. La dernière ferme est à gauche et le rocher à droite avant une villa neuve.
LES CROIX
HISTOIRE Origine du nom
Le nom de la commune est très ancien. Il figure sur le texte d’ une donation très importante faite à l’Abbaye de Savigny en 871 ou 918. Le nom latin de notre village “Alta Rivoria” y figure.
En patois, il y a une cinquantaine d’années, cela donnait “Yauta Ravouere”. En vieux français, Ravouere veut dire chêne. On pourrait donc traduire ” le Haut Chêne”. Certains érudits pensent à “chênes sur la hauteur”, puisque l’on sait que beaucoup de forêts de chênes poussaient ici naturellement, pour preuve des bassins de tanneries existaient au lieu-dit Gazanchon. Or, qui disait tanneries, disait écorces de chênes indispensables pour la préparation du cuir.
Il nous reste du patois, le nom actuel des habitants de Haute Rivoire : les Taravouériens.
LE PASSÉ LOINTAIN
Au Moyen-Age, la rivière le Pont Lyonnais sépare le royaume de France (Comté du Forez) de celui du Saint Empire Germanique dépendant, lui, de l’Archevêque de Lyon. C’est Philippe IV le Bel (1294-1322) qui annexe le Lyonnais.
L’actuel patois de la région Rhône-Alpes est la survivance du franco-provençal de l’époque.
Le bourg était alors entouré de remparts. Il n’en reste malheureusement rien, même si leur tracé est bien connu, ainsi que l’emplacement de trois portes ; la dernière, entre le Relais des voyageurs et une tour a été démolie autour de 1905.
Avant la révolution le territoire de la commune est divisé entre le Forez et le Lyonnais. Au Forez est rattaché le domaine de Thoranche et le bourg, alors que le comté de Fenoyl et la seigneurie de la Menue font partie du Lyonnais.
Le comte de Fenoyl, élevé au marquisat en 1727 constitue la commune des Halles qui était jusqu’alors une parcelle de Haute Rivoire. Sous l’ancien régime, notre village est le siège d’une justice et possède sans doute le grenier à sel de la région (Les travaux de recherches de Rémi Cuisinier le situent au Prieuré de Thoranche).
Thoranche est le siège d’un prieuré cistercien (lire “Paysans et moines Cisterciens à Haute Rivoire” de Rémi Cuisinier). On connait le cahier de doléances des paysans du Seigneur de la Menue de 1789. (voir le recueil “Haute Rivoire, bribes d’histoire” de Paul Maridet). La Menue est une ancienne seigneurie dont la justice s’étend sur toute la paroisse de Haute Rivoire comprise dans le Lyonnais et sur une partie de celle de Meys dans le Forez. Pratiquement tous les vestiges du château de la Menue ont disparu.
Un seigneur de la Menue, ancien officier des mousquetaires de la garde du Roi, chevalier de Saint Louis, laisse, par testament du 6 mars 1789, une rente de 100 écus pour le couronnement annuel d’une rosière. (Le prix est donné jusque dans les années 1940 à une jeune fille sage et méritante).
C’est sous le Second empire que le village trouve sa physionomie actuelle. La population augmente, la campagne se fertilise. La ville de Lyon, proche pôle urbain donne du travail à façon aux villageois (comme le travail du coton, le tissage de la soie) et fournit un bon débouché aux denrées agricoles.
En 2011, la commune compte 1391 habitants au recensement (1500 habitants en 1900) – (1301 au recensement 2006 et 1184 habitants en 1999). 46 exploitations agricoles (en 2000) se partagent 76 % du territoire communal, soit 1 557 ha de surface agricole utilisée. En plus de la production laitière, des exploitants se sont spécialisés : production de fromages, de charcuterie fermière, de viande de cerf… 6 entreprises sont implantées sur la commune : fabrication de publicité sur bâches, fabrication de pain biologique, application de vernis et laque, commercialisation d’objets en bois, pose de cuisines, diffusion de presse. Près d’une vingtaine d’artisans sont recensés sur la commune : maçons, plâtriers, peintres, menuisiers, plombiers, carreleurs, charpentiers… La plupart des commerces de proximité sont présents : épiceries, boulangerie, boucherie, tabac, coiffure, fleuriste, cafés, ainsi que des services : poste, société de transports, taxi, architecte, imprimeur, société de nettoyage industriel…. Comme services, la commune dispose d’une mairie-bibliothèque, de 2 écoles, d’un centre de premier secours, d’une maison de retraite, d’une maison d’aveugles sur handicapés. Dans le domaine de la santé, on compte une pharmacie, un médecin, trois infirmières, deux masseurs-kinésithérapeutes, un dentiste. Des équipements collectifs sportifs et culturels ont vu le jour, une bibliothèque, une salle de cinéma, un complexe sportif, un stade de foot, 2 courts de tennis, des jeux de boules, un mini-golf. Tout au long de l’année, la vie du village est animée par de nombreuses associations et rythmée par des fêtes qui se perpétuent depuis toujours.
Personnages connus
JOANNES ARQUILLIERE Chanteur lyrique, né à Haute Rivoire le 27 septembre 1853, où il restera jusqu’à l’âge de 16 ans. Puis il y reviendra en 1885 jusqu’à la fin de sa vie. Joannes, dit le Grand Arquillière, est le fils d’un cordonnier, sa voie semblait donc tracée. Mais la musique changea sa destinée. Il cherchera la musique, l’art et le théâtre partout dans le monde.
A 16 ans il quitte Haute Rivoire pour apprendre sa passion à Lyon. Il a une voix de ténor. En même temps, il commence à avoir des petits rôles dans le théâtre lyonnais. Mais quand il ne travaille pas, il redevient cordonnier chez son père.
En 1880, le Théâtre des Célestins ayant brûlé, la Compagnie Française se produit en Italie pendant plus d’un an. La troupe joue pratiquement tous les soirs.
De retour dans son pays natal de 1885 à 1899 il est directeur de “L’Echo des Montagnes” à Saint Laurent de Chamousset, puis des fanfares de Roanne et de Feurs. Le 2 mars 1900, il joue Faust au Grand Théâtre, ce sera sa dernière représentation. En 1904 il est nommé Officier d’Académie par le ministre de l’instruction publique et des Beaux Arts. Il décède le 5 avril 1908 à l’âge de 55 ans.
(source : livre de la commission histoire de la communauté de communes Chamousset en Lyonnais :“les métiers non agricoles dans le canton de Saint Laurent de Chamousset”)
PIERRE DELAGE
C’était un artiste, il voyait grand, il voyait beau. Il imaginait ce qu’il fallait faire pour préparer l’avenir. Haute Rivoire lui doit de grandes réalisations, mais aussi les communes environnantes, car il pensait indispensable que les petites communes de nos campagnes se réunissent et travaillent ensemble, mettent en commun leurs idées pour promouvoir la région. Aussi il a créé le groupement de village “Chanteprairie”, groupement régi par un programme commun d’accueil.
Il réussit à relancer la Foire de Printemps de Haute Rivoire en l’animant avec des produits de pays, des artisans, des expositions de voitures et de matériel agricole. Ce fut une réussite.
Pierre Delage fit de la publicité et sut créer un sens de l’accueil au village, notamment en formant des hôtesses qui accueillaient le public et renseignaient les visiteurs. Le succès de la foire s’est ensuite confirmé, notamment grâce au concours de plats cuisinés qui était une idée assez inédite. “Accueillir, plaire et charmer” était la devise de Haute Rivoire.
Pierre Delage aida à l’organisation de nombreuses activités dans les années 63 à 68 avec la création du Parc aux Biches sur un terrain lui appartenant, le jumelage avec un village allemand, l’organisation d’un concours hippique.
Dans le même temps, il rénovait des maisons du village pour en faire des appartements modernes où pourraient habiter les jeunes ménages. Pour Haute Rivoire, dans l’esprit de Pierre Delage, l’avenir passait par la création d’un plan d’eau. D’après lui, on était à une époque où les loisirs allaient prendre de plus en plus d’importance. Le projet fut étudié dès 1964 et le meilleur endroit fut recherché. C’était sur la Thoranche. Un plan fut dressé et Pierre Delage le présenta au conseil municipal. Après un vote le projet fut adopté mais il ne put malheureusement aboutir. Pierre Delage fut très affecté par cet échec. Il était un pionnier, en effet, dans les années 70, beaucoup de communes ont aménagé un plan d’eau. Il fit alors réaliser une salle sur un terrain qui devait en premier lieu devenir un camping. C’était la première grande salle de toute la région et elle accueille toujours de nombreux bals. Le camping vit le jour peu de temps après. Il organisa également des visites du clocher et il créa, avec l’aide de nombreux bénévoles, dans la salle du bas, un musée de souvenirs sur Haute Rivoire. Ce Musée fut ouvert au public au printemps 1968.
(source : messieurs Fernand Guillarme et Claude Lornage)
JEAN PERRET Artiste peintre, né en février 1910 et décédé en Octobre 2003. La famille de la future femme de Jean Perret vient en villégiature à Haute Rivoire depuis le début du XXème siècle et s’installe dans la maison du Pavé dans les années 30. Jean Perret se marie à Haute Rivoire en 1935. La maison de campagne Taravouérienne devient le refuge familial durant la guerre de 39-45. Madame Buchin, sa belle-mère, figure légendaire du village, y vit jusque dans les années 60. Jean Perret est un peintre amateur, fabricant d’alliances de profession. Avec son épouse il s’installe définitivement au Pavé en 1980 pour une retraite bien méritée, qu’il consacre bien évidemment à la peinture. Jean Guignard de son vrai nom, est né en février 1910. Il devient pupille de la nation suite à la mort de son père sur le front de l’est en 1917 et de sa mère en 1919. Il est recueilli et élevé par un monsieur Perret qui l’adopte en 1933. Son nom officiel devient Guignard-Perret, mais pour des raisons affectives, professionnelles et artistiques, il choisit d’être connu sous le nom de Jean Perret. Son don pour le dessin apparait très tôt. En témoigne une lettre ô combien prémonitoire, écrite par son père depuis le fond d’une tranchée en 1916. Jean Perret commence sa production artistique par des dessins et des aquarelles, puis il prend des cours aux Beaux Arts avec Luc Barbier. Il a ensuite une “période pastels” et commence à participer à des expositions en 1949. Ensuite il ne travaille plus que la peinture à l’huile. Jean Perret réalise de nombreuses expositions personnelles et participe à des salons auxquels il reçoit des distinctions. Mentionnons plus particulièrement le prestigieux prix ‘Signatures” qu’il obtient plusieurs fois, notamment pour la toile intitulée “le Jardin du Pavé” exposée à la mairie de Haute Rivoire. Certaines de ces toiles ont été achetées par l’état français, la ville de Paris, la ville de Lyon, la ville de Vénissieux. Durant une quinzaine d’années, il est président du jury de la Société Lyonnaises des Beaux Arts. Jean Perret est un “peintre des paysages” et un des meilleurs représentants de l’Ecole Lyonnaise de Peinture. Il affectionne tout particulièrement les paysages des Monts du Lyonnais, de Provence et les plages de l’Océan. Citons une critique parue en 1966 dans “Echo et Liberté” : “Jean Perret sait enrichir la tradition d’une vision personnelle. Les plages de Vendée, la vallée de la Saône sont ses paysages de prédilection. Il les peint dans des compositions paisibles et équilibrées, empreintes d’une apparente simplicité. Le charme qui les habite tire sa source d’une palette originale : des couleurs franches et pourtant raffinées. L’art de Jean Perret est à l’image de son sentiment à la nature. Fait de discrétion et de mesure, il suggère tout autant qu’il décrit.” (source : famille Guignard-Perret)
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