A la Découverte du Village
En quittant la D489 au carrefour du Poteau, vous apercevez le clocher massif de Haute Rivoire, dressé sur la butte. Prenez alors la D81 jusqu'au village.
Cette route serpente plus que nécessaire entre les champs à cause du refus du propriétaire des terrains de l'époque de donner la main de sa fille à l'Agent Voyer qui était chargé de la tracer !
Après les pâturages, à l'entrée même du village se trouve, sur votre droite une partie de l'entreprise PRISMAFLEX fabricant de panneaux publicitaires,
suivie de l'entreprise SATI
spécialisée dans les applications de vernis et laques ;
ensuite, au début de la route de Feurs, la fabrique de pain
biologique BIONATIS et l'autre partie de l'entreprise PRISMAFLEX
Derrière ces bâtiments, chemin de la Bourrie, se cache la CHAPELLE NOTRE DAME DES GRACES. C'est Odet Gazanchon, seigneur de Chavannes, qui l'a faite construire après le décès de son épouse Benoîte Ressicaud dont le testament mentionnait qu'elle souhaitait qu'une chapelle soit érigée près de la croix de la Bourrie. A proximité, sur le socle de la vieille CROIX aux quatre évangélistes, sont inscrits ces mots : "si l'amour de Marie en ton coeur est gravé en passant ne t'oublie de lui dire un Ave". Sur la façade de la maison voisine une niche abrite une STATUE de l'apôtre Saint Jean bénissant.
En reprenant la direction du bourg, route de Lyon, vous apercevez une petite MAISON DE MAITRE de 1929, surveillant son usine mitoyenne aux toits en dents de scie caractéristiques.
De l'autre côté de la rue, c'est le GROUPE SCOLAIRE PUBLIC construit en 1970.
Poursuivez en direction du centre : vous arrivez Place du Foirail. Au bout de celle-ci vous lirez sur le socle de la CROIX en pierre (photo plus bas) la date de 1616. Prenez le temps également de regarder sur une façade voisine la STATUE de Saint Roch que l'on invoquait contre la peste et les maladies contagieuses.
A pied, prenez la grande rue commerçante qui commençait autrefois par une porte fortifiée.
En son début, à gauche, cet HOTEL-RESTAURANT de 1927, au style urbain, avec ses rembardes en fonte, ses volets en fer, ses pierres de taille et ses trois étages, doit son édification à un bâtisseur qui voulait être "le plus haut du village", après le clocher tout de même, pour affirmer sa réussite économique.
Toutes les façades des commerces de la grande rue ont été mises en alignement vers 1900, ce qui a suscité une variété de corniches à la lyonnaise avec leurs briques au ras des toits.
L'EGLISE actuelle date de 1836 et a remplacé l'ancienne, trop petite, certainement romane. La façade aux troix oeils-de-boeuf a trois portails à linteau droit, dont celui du milieu avec voussure en plein cintre, et au dessus un fronton triangulaire. Au dessus encore, un autre fronton triangulaire renferme le grand oeil-de-boeuf, et enfin, un autre fronton circulaire couronne le tout. L'intérieur, très sobre, rappelle les directives de Vatican II qui préconisait des églises sans ors ni ostentation pour que les fidèles ne soient pas distraits dans leurs prières.
En face de l'église, sur la façade d'une maison, on peut voir la date de son reculement en 1904 ; les autres dates indiquent les réparations précédentes effectuées par le propriétaire Antoine Arquillière, le père de Joannès, dit "le Grand Arquillière", qui fut chanteur à l'opéra de Lyon à la fin du XIXème siècle.
A côté de l'église, le bâtiment de la Mairie a été entièrement réhabilité en 2000-2001, en MAIRIE - BIBLIOTHEQUE ; sa construction remonte à 1862 pour abriter l'école de garçons, les logements des instituteurs et la salle de la mairie.
Continuez dans la Grande rue et, sur le virage, tournez à gauche, Rue des Balcons.
Ces solides maisons ont été construites sur les anciens remparts ; l'une d'elles porte une niche datée de 1726. Cette rue est appelée Rue des Balcons, car c'est l'oeuvre pensée par monsieur Pierre Delage, décorateur lyonnais natif de Haute Rivoire, qui, en achetant plusieurs de ces maisons leur a donné, en les réparant, ce caractère architectural. Remarquez le travail du fer forgé et des boiseries, réalisé par des artisans taravouériens dans les années 1960-1970.
En haut de la rue, à droite, on peut voir le beau porche de granit avec une croix sculptée au centre de son cintre ; c'est celui de l'ancien PRESBYTERE, contemporain de la mairie, qui abrite maintenant des logements sociaux.
Dans la Rue du Pavé, ancienne voie romaine, se trouve à gauche à mi-descente, la maison agrémentée d'un petit parc où le peintre lyonnais contemporain Jean Perret aimait à séjourner. Plus bas, la SALLE PIERRE DELAGE construite par le Syndicat d'Initiatives, fut l'une des premières salles des fêtes de la région ; aujourd'hui elle accueille de nombreuses manifestations.
En face d'elle se trouve la grande SALLE DES SPORTS, bel exemple d'architecture moderne et fonctionnelle, achevée en 1998.
Par le chemin qui continue entre les deux salles vous pouvez vous rendre, dans le bois du Bancel, à la PIERRE DE SAINT GORGOLU dont une légende s'y rattache.
Remontez au village, vous arrivez place du MONUMENTS AUX MORTS érigé en 1921. Haute Rivoire fut une des communes du Rhône les plus touchées par la guerre de 1914-1918 avec 88 morts.
Le CLOCHER massif se présente à vous ; sa base serait du XIème ou XIIème siècle, ses baies ont été agrandies à l'époque gothique et le haut date du XVIIème siècle. Le MUSEE qui se trouve à l'intérieur présente, grâce à de nombreux documents et objets, la vie du village vers 1900. La visite vous permet de découvrir la charpente de 1679 et la carillon de 1844. Au pied du clocher, la CROIX de l'ancien cimetière porte en son centre les initiales DR, peut-être celles du forgeron qui l'a fabriquée.
En arrière du bâtiment, engagez-vous dans la Rue Courbe où il ne reste plus qu'une FACADE TYPIQUE des commerces moyenâgeux, mais rien des maisons à pignons et échauguettes citées par le baron Ravenat au XIXème siècle. Seuls subsistent les escaliers de pierre, des poulies au ras des toits pour monter les fagots au grenier et quelques dates vénérables gravées sur des linteaux de fenêtres ; une des plus anciennes maisons de cette rue abrite le MUSEE de Rémi Cuisinier.
Au bout de cette rue, contournez par la droite la rangée de magasins qui vous font face ; vous êtes dans une rue qui suit les anciens fossés et que l'on appelle Rue des Chèvres en souvenir des foires d'autrefois où l'on y vendait ces animaux.
Vous arrivez place de la BASCULE où coule une FONTAINE en pierre venue d'une carrière de Chambost-Longessaigne.
Prenez la Route de Virigneux, en face de l'entrée de la Résidence des Glaïeuls et de la pompe publique, cet édifice tout en pierre, de 1911, fut construit "bénévolement" par les habitants sous l'égide du curé Rey. C'est l' ECOLE PRIVEE dont le portail peint évoque Sainte Marguerite.
En continuant votre chemin, vous passerez devant la MAISON DE RETRAITE la Chêneraie qui possède une chapelle moderne de 1966. En face se trouve un centre d'aveugles sur-handicapés.
A la Grand-Croix, vous pourrez prendre la route des Urieux pour passer devant l'empreinte du PAS DE LA MULE de Saint Gorgolu, sur une pierre.
En revenant vers le village, Rue de Rampôt, vous verrez la CHAPELLE NOTRE DAME DU BON SECOURS. Son clocheton est surmonté d'une imposante Vierge en pierre.
Pour terminer votre promenade continuez jusqu'au PARC AUX BICHES, faites une halte à l'ombre des feuillages et vous apprécierez ce cadre bucolique.
Dans la campagne, le hameau de Hauteville, en direction de Saint Clément les Places, conserve un bâtiment qui pourrait être un ancien prieuré dont il reste un porche avec son portail imposant et une fenêtre à meneaux en pierre jaune. Tout à côté, la Ferme aux Cerfs vend des productions de son élevage que l'on peut voir dans les prairies environnantes.
Les chapelles
Notre Dame des Grâces
La Chapelle de la Bourrie date de la deuxième moitié du XVIIIème siècle. Elle a été fondée par Benoîte Ressicaud, femme d'Odet Gazanchon, par un testament daté du 3 juin 1745.
Benoite Ressicaud est décédée le 10 novembre 1747, à l'âge de 77 ans. La chapelle a donc été construite après cette date. Nous avons l'extrait du testament de la fondatrice. Selon les bulletins paroissiaux, une restauration fut menée en 1933.
Notre Dame du bon secours
La chapelle fut construite en 1864 (date gravée sur la plaque de marbre blanc qui surmonte l'entrée).
Elle est de style Empire, par son clocher à bulle et par la composition des couronnes de fleurs.
Cette chapelle est dédiée à la vénération de la Vierge, notre Dame du bon secours, consolatrice des affligés. Longtemps privée, elle fut restaurée une première fois en 1932, grâce à une souscription publique, puis en 1963, par les "Amis de Haute Rivoire" (syndicat d'initiative), et à nouveau par une souscription publique de 50 000 F.
La dernière restauration date de 1999. Avec à des subventions du Conseil Général, du Fonds Européen et de la Drac, tout a été refait, la charpente, le toit, les vitraux, les peintures murales ... par des artisans agréés des Beaux Arts.
Le Château de la Bonnetière
Ce château fut construit en 1853 par Adrien Berger (1827-1878), à partir d'un bâtiment existant. Les architectes en étaient Feuga et Despierre. Des artisans locaux participèrent à sa construction.
C'est en 1880 que sa veuve, Anaïs Vermange (1832-1922) fit construire l'Orangerie. Adrien Berger est l'arrière grand-père des actuels propriétaires. (Voir Haute-Rivoire au fil du temps de Rémi Cuisinier).
La Pierre de Saint Gorgolu
Dans le bois du Bancel, se trouve une roche portant l'empreinte d'un corps couché. La légende dit que l'ermite Saint Gorgolu vivait là et dormait sur cette pierre. La légende dit aussi qu'une jeune fille qui se couche à la place de Saint Gorgolu sera mariée dans l'année.
D'autres pierres sont visibles dans ce bois. Elles pourraient faire penser à un lieu de culte païen au temps des Celtes.
Le pas de la mule
Sur le chemin de la Ronce, presqu'en haut d'une petite côte, Saint Gorgolu, monté sur sa mule était poursuivi par un loup. La mule et l'ermite allaient être rejoints. Alors dans un sursaut d'énergie, la mule s'élança et, frappant le rocher de son pied, y imprima pour mille ans la trace de son fer. Elle fit un tel bond qu'elle atterrit de l'autre côté de la vallée mettant hors de portée du loup notre ermite en danger.
Vous pouvez voir l'empreinte du "pas de la mule" sur un rocher. La dernière ferme est à gauche et le rocher à droite avant une villa neuve.
Les croix
Croix de la Bourrie Croix du Chirat
Croix de Hauteville Croix de la Grand Croix